A partir de 13 ans • Harper, jeune ado apprentie chamane américaine, est repartie pour de nouvelles aventures frissonnantes. Dans le Tome 1 « La maison des possédés« , son petit frère Michael s’était retrouvé possédé par un démon et avait presque perdu la vie. Cet épisode surnaturel avait bouleversé la famille Raine, entre ceux qui « savaient » ou qui ont appris et accepté l’existence des esprits et autres fantômes, Harper et sa grand-mère mamie Lee, et les autres, qui l’ont découverte sans vraiment y croire, la grande sœur Kelly et les parents.
Au début de ce tome 2, on retrouve Harper dans son cimetière favori, celui de Notre Dame de la Miséricorde, où elle rencontre ses amis fantômes. Elle est inquiète : ceux-ci disparaissent les uns après les autres. Que se passe-t-il ? Elle s’affole carrément quand elle perd Rose, celle dont elle est la plus proche. Mamie Lee et elle vont affronter un dévoreur d’âme, sorte de démon qui se nourrit de l’énergie des autres fantômes… et les tue. L’affrontement a lieu dans une maison hantée (forcément), avec eau bénite, cloches et sel de mer contre un être blanc sans yeux redoutable et aux longs bras griffus. Brrrr. Sordide comme mise en bouche, hein ? Mais ce n’est que le début…
Harper est obligée de partir en vacances en famille sur une île de Floride, pour une immense réception après la restauration d’un hôtel, l’hôtel Bennington. Son oncle (pâtissier) et sa tante (directrice générale), travaillent là-bas et les ont invités. Mais voilà, Harper et sa mamie ne le sentent pas du tout, ce voyage. Cet hôtel a été le théâtre d’un massacre horrible il y a quelques années, dans le bois dit de la Méduse, et toutes deux ont détecté une activité spirituelle négative.
Sur place, au début, tout se passe bien, Harper, qui est partie avec sa copine Dayo, fait la connaissance d’Olivia Bennington, fille des propriétaires de l’établissement, lors de la somptueuse fête. Mais ça se gâte rapidement. Son cousin Léo est réveillé toutes les nuits par un fantôme, une petite fille appelée Holly, et bien sûr il ne sait pas comment communiquer avec elle. Quand Harper la rencontre, Holly la met en garde : « les monstres arrivent »… « ils demandent des sacrifices humains… et il ne faut surtout pas sortir le soir d’Halloween, c’est le moment où ils traquent les âmes. Et je crois que cette année c’est spécial », ajoute-t-elle. Ils veulent se libérer de l’île et reçoivent même l’aide d’un humain…
Et en effet, c’est le soir d’Halloween, quand la frontière se brouille entre le monde des esprits et celui des hommes, qu’aura lieu le dénouement de toute cette histoire, avec un combat homérique entre quatre Razu, les dévoreurs d’âmes, et Harper, bien aidée par son entourage. Ces monstres sont en fait d’anciens dieux vivants qui avaient une apparence humaine avant de devenir des démons. Il y a longtemps, ils ont été capturés par une chamane qui les avait enfermés sur cette île dans le monde des esprits pour sauver l’humanité. Depuis, ils cherchent et tuent des humains, récupèrent leur énergie pour se libérer et retrouver le monde.
Une super-héroïne super forte
La tension monte petit à petit lors de cette journée, et les révélations se suivent. C’est une sorte de drame familial sur plusieurs générations qui se joue ici, les Bennington étant « maudits » après que leur aïeul Monty a passé un pacte avec les Razu pour sauver sa peau.
Harper et le lecteur comprennent tout ça dans la deuxième moitié du récit, qui prend des formes originales : Harper se retrouve en plein flash back au XIXe siècle dans la peau du fameux aïeul, lorsqu’il découvre l’île avec ses compagnons et qu’il est confronté aux esprits pour la première fois. Pas de crainte, le récit est bien tourné et une petite différence de force de caractère permet au lecteur d’identifier ces passages. De manière générale, le récit est vraiment bien fichu : l’intrigue est dense, on ne s’ennuie vraiment pas, et il n’y a pas d’impression de lourdeur. La petite Harper, intrépide, est vraiment attachante en super-héroïne super super forte.
Parce qu’elle va en vivre des émotions, la pauvre. Elle est plus que secouée dans le monde « virtuel » des esprits (ne lui dites pas « virtuel », surtout ! Les esprits existent, voyons!) et doit faire face à l’incompréhension de ses proches, ses parents et sa soeur, qui ont du mal à « admettre » l’existence des fantômes et autres esprits, malgré ce qui est arrivé au petit Michael dans le tome 1. La grande sœur est dans le déni, et les parents, plutôt rationnels, n’arrivent pas encore à considérer cette part de mystère. Et ça, Harper ne le comprend pas. Elle pense que ses parents la rejettent car ils ne pensent pas comme elle ou refusent de comprendre ses pouvoir, ce qu’elle voit. Et il faut toute la sagesse de la grand-mère pour lui expliquer : « Non ta mère n’a pas peur de toi, mais de ce que son esprit n’arrive pas à accepter. Certaines personnes ont besoin d’une explication rationnelle à tout, et quand ils n’y arrivent pas, cela les inquiète. » Auront-ils changé d’avis après avoir affronté les 4 Razus ?
Qui a testé?
La copine M. à 15 ans. Elle est bien rentrée dans l’histoire et a bien aimé retrouver l’ambiance du premier.