A partir de 10 ans • Cadacise est meurtrie, presque morte. Cette cité lagune voit sa population décimée par la peste noire. Rares sont les foyers à ne pas être touchés ou, pire, emportés par le fléau. « Bien portant le matin, malade le midi et mort le soir » dit le dicton. Simonetta, la servante de maestro Carlo, un enlumineur, se demande d’ailleurs ce qu’il en est de leur voisin, le souffleur de verre, dont elle n’a plus de nouvelles.
Ce matin, elle se rend au marché. Elle ne sait pas ce qu’elle va y trouver, cela fait des mois que Carlo et elle vivent de leurs réserves. En chemin, elle va longer la mer et trouver un radeau avec deux bébés dessus. Quel miracle qu’ils ne soient pas morts eux aussi ! D’où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Ou plutôt qui sont-elles ? Sur leurs linges en lin sont brodés leurs prénoms : Nella et Mahaut.
On retrouve cette petite famille dix ans plus tard. Les jumelles ont bien grandi, et jouent avec leur voisin Antonio, le fils du souffleur de verre. Il leur annonce une grande nouvelle : le carnaval de la ville a lieu bientôt, le jour de leur anniversaire ! Et oh surprise, leurs parents ont l’honneur d’être invités au banquet somptueux chez le Possidente, à Gran Castello.
S’ensuit une grande journée de shopping où elles vont acheter du tissus et… des masques, forcément, chez le prince des masques !
Vient alors la fête, et l’événement tragique qui va lancer ce conte : des ombres bestiales détruisent tout au palais et s’emparent de Nella. Au réveil, seule Mahaut se souvient de cette nuit tragique. Les participants sont comme amnésiques. Heureusement, elle réussit à redonner la mémoire à sa mère, qui lui raconte un secret qu’elle gardait bien cachée…
Voici donc ce premier tome terminé. L’autrice a planté le décor, Cadacise s’inspire de la Venise d’un Moyen-Age « imaginaire », et nous a raconté l’arrivée des jumelles dans la vie de Simonetta et Carlo. Les descriptions sont détaillées, de telle sorte que le jeune lecteur pourra se plonger dans la ville en pleine effervescence, avant le carnaval, avec ses rues, ses ponts, ses échoppes… Les deux caractères des sœurs, leurs conditions de vie en famille, la peste et ses conséquences sont bien racontés aussi. Dommage qu’il faille attendre la centaine de pages (sur 150) pour voir l’intrigue débuter avec l’arrivée des ombres bestiales dans le palais. Et finalement avoir peu d’infos sur le fameux pouvoir des sœurs… allez, si, on devine, mais ça sera à confirmer dans le tome 2.
Qui a testé?
La cousine S. à 12 ans. Elle attend de voir la suite pour que l’action démarre enfin vraiment.