A partir de 10 ans • Tome 1: La dernière nuit d’Halloween. Se promener un peu trop près du Manoir du chat noir le soir d’Halloween n’était peut-être pas une si bonne idée. Geoffroy, qui déteste déjà cette fête, va découvrir à ses dépends que cette vieille bâtisse est en fait le passage vers le monde d’Hallow. Pillow, un monstre halloweener, le confond avec Simili, la citrouille-monstre, à cause de son déguisement de citrouille. Il se fait embarquer par erreur, pile au moment où la porte entre les deux mondes se referme.
Cette porte ne s’ouvre qu’une fois par an, le 31 octobre, afin de laisser entrer dans ce monde monstrueux ceux qui ont eu le bon goût de mourir exactement ce jour-là.
La présence de Geoffroy est indésirable et dangereuse pour Hallow. Aucun vivant ne doit y entrer sous prétexte de libérer un souffle de vie qui risque d’anéantir tout son équilibre bien glauque et lugubre. Les gentils monstres Al, Clémo, le Laineux et Pillow (responsable de la boulette), vont tenter par tous les moyens de le ramener chez lui avant que leur monde n’implose. Ca tombe bien, Geoffroy ne veut surtout pas rester: entre les épouvantails zombies qui veulent le manger et tous ces monstres qui lui courent après, non, décidément, ça n’est pas son truc, Halloween. Ni Hallow.
Malheureusement, Jack O Lanterne, roi malgré lui et prisonnier de ce monde, a bien d’autres plans: si Hallow s’écroule, il en sera enfin libéré et pourra retourner faire le mal dans le monde des vivants. La course contre la montre (et contre Jack) est alors lancée pour sortir le gamin au plus vite.
Tome 2: Le souffle d’épouvante
Dans le Tome 1, le souffle de vie apporté par Geoffroy s’était insinué dans Hallow, au point de le rendre identique au monde des vivants. Il n’avait donc plus de raison d’exister et s’auto-détruisait. Jack O Lanterne pensait en être débarrassé mais il se rend compte à présent que le phénomène semble s’être inversé: un souffle d’épouvante pousse à présent dans le monde des vivants. Non seulement le royaume d’Hallow n’est pas mort, mais il envahit notre vaste monde. Comble de l’ironie, Geoffroy en est devenu le roi à la place de Jack.
Cette fois, Geoffroy, Al et Clémo vont devoir affronter une autre problématique, encore plus grande: il semblerait que Jack cherche à prendre la place du Diable en personne. Il veut son trône et devenir le maître des enfers et pour cela, il va encore essayer de lui tendre un piège. La seule alternative pour notre petite équipe est d’alerter le Diable en personne des intentions de Jack et pour lui prouver, il faudra lui remettre la pièce de monnaie avec laquelle il avait scellé le fameux pacte avec lui. Ca tombe bien, Geoffroy l’a en sa possession depuis qu’il est Roi. Il ne reste plus qu’à descendre en enfer… Enfin presque.
La mythologie d’Hallow
Il y a beaucoup d’humour et de dérision dans ces albums. Il arrive tout de même pas mal de galères aux monstres, en particulier à Pillow et au Laineux, qui se retrouvent rétrécis, rasés, transformés en rase-motte etc…
Un petit faible pour Nightmaire, l’épouvantail au service du Roi, qui n’a vraiment pas la vie facile. Après avoir été un piètre loup-garou en mission pour récupérer Geoffroy sous le règne de Jack , il se voit contraint d’obéir à ce même Geoffroy et ça ne l’enchante vraiment pas.
Tous les personnages sont globalement plutôt sympathiques pour des monstres. Même le diable, qui se montre décidément un peu nouille et bien naïf, et ne cesse de se faire arnaquer par Jack O Lanterne.
Entre le tome 1 et le Tome 2, on en apprend un peu plus sur la naissance d’Hallow et comment un pacte avec le Diable a fait de Jack O Lanterne un être entre mort et vivant, dont l’âme a été refoulée au paradis, interdite aux enfers. Ces planches où l’histoire de Jack O Lanterne est expliquée assoient l’histoire, lui offrent un passé digne d’une mythologie et lui donnent une plus grande dimension et de très bonnes bases pour une série plus longue.
A part quelques longueurs dans le récit, ces grands albums (environ 70 pages quand même) se lisent plutôt bien.
Les illustrations sont sympas, bien dynamiques et le travail sur les couleurs est nickel: on reste dans le sombre (vu le sujet) tout en passant d’une tonalité à l’autre selon les planches et les lieux où se déroule l’histoire. L’ensemble est bien coloré, ce qui rend l’univers plus accessible au jeune public visé.
Qui a testé?
Moi à 2x 20 ans. J’ai vraiment bien aimé l’idée de départ, le concept, la genèse du monde d’Hallow et les traits d’humour. Le Second tome est plus sympathique que le premier selon moi.