A partir de 6 ans • « Boris, Victor et Elsa sont frères et sœur. Ils ne s’ennuient jamais, car ils trouvent toujours quelque chose à faire pour s’amuser ». Alors forcément, quand Boris, le plus jeune, ramène le bras d’un vieux mannequin trouvé dans la benne à ordures, les idées fusent: Victor se souvient d’un film qu’il a vu au ciné où il est question d’un certain Dr Frankenstein: savant fou de son état, il fabrique une sorte de créature à l’apparence humaine et parvient à lui donner vie. Oh oui, quelle bonne idée! Et on faisait pareil? Seul problème, avec tout juste un bras et un buste, il manque quand même pas mal de morceaux pour un monstre de Frankenstein complet. Qu’à cela ne tienne, les trois frangins partent à la recherche des parties manquantes.
Fabrique de monstre express
C’est le mythe de Frankenstein revisité en mode jeu d’enfant. Les trois gamins sont adorables et fourmillent d’idées, plus ou moins foireuses, pour parvenir à leurs fins. Ils sont particulièrement efficaces dans les idées tordues et imaginatifs quand il faut détourner l’attention des adultes pour leur chiper des accessoires.
Les adultes justement, ne sont peu ou pas présents, ce qui est encore plus jouissif pour les enfants et leur permet d’aller tranquillement au bout de leurs projets avec les moyens du bord.
La fin est vraiment sympathique et charmante, presque un peu poétique. Pas du tout moralisatrice, malgré la somme de bêtises accumulées. Les bêtises en question sont plutôt drôles et sans gravité (à part tout de même quand ils mettent les doigts dans la prise)…
Les illustrations sont très dynamiques et accélèrent encore la cadence de la réalisation du projet des enfants. On n’est pas dans de la BD puisqu’il n’y a ni cases ni bulles, mais le rythme y fait penser. Des petites saynètes successives, sur fond souvent unis et minimaliste aux formes rondes et aléatoires, sont un vrai plaisir pour les yeux. Les couleurs sont sobres mais choisies avec goût et l’ensemble forme une palette parfaite. Les personnages sont très expressifs et le trait est totalement humoristique. Le choix de la typo enfantine s’accorde bien avec l’ambiance.
L’histoire est rapide à lire et on referme le livre en ayant presque envie d’aller faire les mêmes bêtises.
Qui a testé?
La cousine M. à 8 ans. C’est sa première rencontre avec le personnage de Frankenstein. Ca l’a beaucoup intriguée mais pas effrayée.