A partir de 4 ans • Précédemment dans Vlad : tomes 1 et 2.
Décidément, rien ne se passe simplement dans le quotidien de Vlad. Ce petit vampire pas comme les autres est tellement attiré par l’univers des humains qu’il s’est motivé pour rejoindre en secret leur école la journée (au lieu de dormir). Et ça, c’est en plus de ses nuits ultraremplies par Mortémia, sa mère, qui s’évertue à le transformer en parfait vampire et lui fait prendre cours sur cours pour relever son médiocre niveau. Heureusement il peut compter sur sa toute récente amitié avec Minxie, une petite fille de sa classe qui connaît et garde son secret. Avec elle, il envisage d’ailleurs de rafler les premiers rôles aux auditions de la pièce de théâtre de l’école. Mais l’arrivée de son prétentieux cousin de Transylvanie, Lupus, va une fois encore mettre en danger sa double vie secrète et contrecarrer tous ses plans. Les parents de Vlad ont fait venir ce cousin pour coacher Vlad et le former pour l’indispensable permis de « chauve transformation », le graal qui légitime tout jeune vampire. Non seulement ce grand dadet s’avère être un excellent vampire (c’est agaçant) mais en plus il s’incruste à l’école et devient la coqueluche de la classe (c’est trèèès agaçant). Mais le pire, c’est qu’il n’est vraiment pas discret sur sa condition de vampire et Vlad craint qu’il ne grille sa couverture. Quoi qu’il en soit, Vlad va bien devoir s’habituer à la présence de cet encombrant cousin et accepter son aide pour décrocher son diplôme sinon, la sentence de sa mère sera terrible…
Un courageux petit vampire
Les aventures de Vlad, censé être le pire vampire du monde, sont aussi drôles qu’attendrissantes. Tous les personnages sont sympathiques, (bon, Boz, pas tellement hein, et Mortémia, sa mère, non plus, d’ailleurs), et on rêve tous d’avoir une adorable petite chauve-souris de compagnie comme Flit. Le grand-père Gory, qui ronfle à chaque fin de phrase, ou la fidèle petite Minxie, sont tous attachants.
Si le premier volume plante surtout le décor et amène Vlad parmi les humains, il termine bel et bien avec une avancée de taille: le secret de Vlad est connu de Minxie, sa copine humaine, et commence alors pour Vlad une double vie compliquée. Dans le second volume, le scénario s’accélère et dans ce dernier tome, le petit Vlad voit enfin la concrétisation de tous ses efforts : il cesse d’être considéré comme le pire vampire du monde par son odieuse mère, que le karma rattrape bien dans la dernière scène. L’évolution du petit Vlad au fil des trois tomes est enthousiasmante et on ne peut plus positive.
Le texte est vraiment très accessible pour les jeunes lecteurs qui se lancent dans l’aventure des romans, comme les grands. Outre la chouette histoire mignonnette et sympathique, parfaite pour cette tranche d’âge, on aborde des sujets importants comme l’amitié, le harcèlement (avec cette teigne de Boz), les apparences trompeuses (avec Lupus) et même un peu de racisme (toujours Boz). Il semble qu’on pourrait aussi débattre de la manière dont la mère de Vlad force son fils à devenir ce qu’il n’a pas envie d’être, et surtout de la manière dont elle procède, mais il n’y a pas de parti pris sur ce sujet. Cette partie est plutôt axée sur les choix du petit vampire et de la manière dont il prend courageusement sa destinée en mains, envers et contre les attentes de ses parents. Ses parents sont un peu psychorigides, hein, il faut bien le dire, mais les vampires ne sont pas réputés pour leur coolitude, non plus.
Les illustrations sont adorables et tiennent une assez bonne place dans les pages de ce roman illustré, destiné aux jeunes lecteurs. Elles allègent les pages et rendent la lecture plus fluide et plus amusante encore. On est particulièrement fan de Flit, évidemment…!
En bonus: les couvertures brillent dans le noir…! Brrrr! C’est classe et ça fait peuuur!
Points forts
Qui a testé?
La cousine M. à 10 ans. Elle avait déjà dévoré les deux premiers tomes l’année dernière et a été ravie de retrouver ce petit univers doux et sympathique.