A partir de 4 ans • Coin-coin est invité chez l’enfant aujourd’hui. Mais il n’est manifestement pas venu avec ses bonnes manières. Dès son arrivée chez son hôte, tout y passe: il ne s’essuie pas les pieds sur le paillasson et laisse des traces de boue partout, balaie d’un revers de main la petite collation de bienvenue qu’on lui propose, ordonne à quelqu’un d’autre de ranger ses écharpes et gants alors qu’il est à côté du porte-manteau, touche à tous les sandwichs sans les manger etc… « Quel malpoli! ». Stupéfait par tant de toupet, l’enfant ne trouve même pas les mots. Il tente de continuer à recevoir cet invité avec élégance mais la limite est dépassée quand l’impétueux canard menace de s’en prendre au gâteau… L’enfant va inverser la situation et faire prendre conscience à Coin-coin son attitude odieuse.
Démonstration d’impolitesse
Ah la politesse! Un grand chantier dans l’apprentissage de la vie en communauté. Les limites, la conscience d’autrui… des concepts bien abstraits pour les enfants. Alors quoi de mieux qu’une petite démonstration de ce que ça donne, quand on oublie les bonnes manières? L’idée de faire porter le rôle de l’impoli à un canard (donc pas à un humain) permet de ne stigmatiser personne. Bon, sauf les canards, mais je suis certaine qu’ils comprendront. Et le petit personnage qui subit cet assaut de rudesse n’est pas identifié non plus. Il pourrait être un petit garçon autant qu’une petite fille, ce qui permet également de rendre le propos universel.
Les illustrations d’Olivier Tallec sont, comme toujours, très expressives et hilarantes. L’enchaînement des situations ubuesques ponctuées de « quel malpoli! » est vraiment très drôle et ne manque pas d’accrocher le petit lecteur, ainsi déjà acquis à la noble cause de l’apprentissage du savoir-vivre. Malin!
A noter: le petit personnage nommé Lulu rend la monnaie de sa pièce au canard dans un second Tome qui s’intitule « Quel égoïste ».
Points forts
Qui a testé?
La cousine I. à 5 ans. Elle a bien ri des vilaines manières du canard.