A partir de 4 ans • Félix n’est pas un chien tout à fait comme les autres. Enfin si. Enfin non. Enfin, il a bien une queue, des oreilles toutes douces, un museau, des pattes et des coussinets, certes. Il est de la race des beagle, qui est bien une race de chien, ça oui. Mais quand il s’agit d’aller chercher la baballe, d’aboyer, de remuer la queue, là, c’est une autre histoire. Félix reste impassible. Pas son truc. Sa famille, notamment Max, ont beau se démener pour le mettre à l’aise et tenter de communiquer avec lui de la manière la plus canine qui soit, rien n’y fait.
Tout cela ne serait pas bien grave si Félix n’avait pas l’air si triste et malheureux. Alors quand Max remarque que Félix disparaît tous les soirs on-ne-sait-où, il décide de le prendre en filature pour comprendre ce qui se passe. Ce qu’il découvre va éclairer la situation et changer leur relation, pour le meilleur.
Drôle de chien
Dans cet album, on trouve beaucoup d’humour, de la tendresse, de la bienveillance, de l’ouverture vers les autres, de la tolérance et une jolie histoire d’amitié entre un petit chien et sa famille d’humains.
Les illustrations sont à mourir de rire, particulièrement celles des parents qui s’efforcent de se comporter comme un chien afin de nouer une relation avec Félix. La maman qui va elle-même chercher la balle pour lui montrer l’exemple ou le papa qui se gratte les puces avec son pied sont véritablement hilarants. Sa petite tête impassible, et le flegme quasi-british de Félix au moment où il se prend en pleine tête la balle qu’il n’a jamais eu l’intention de rattraper, n’est pas mal non plus.
Avec toutes ces scènes cocasses, l’illustratrice amène subtilement le fond de l’histoire. Les gens (chiens?) ne répondent pas forcément à ce qu’on attend ou à ce qu’on s’imagine d’eux. Félix est bien né chien mais se sent plutôt chat. Même son nom est associé à un chat dans l’imaginaire collectif, alors pourquoi pas?
Max, son petit humain, le découvre, le comprend et l’accepte bien volontiers et ne se soucie véritablement que du bonheur de son compagnon à quatre pattes. S’il faut faire « Miouf », il fera « Miouf », pour le plus grand plaisir de Félix, qui comprend qu’il va enfin être accepté pour qui il est véritablement au fond de son coeur: un chat!
C’est une belle démonstration d’ouverture d’esprit et l’acceptation de la différence d’autrui, menée à hauteur d’enfant. L’analogie avec les animaux est toujours efficace et le message est assurément passé.
Qui a testé?
Krakotte à 6 ans. Elle a bien ri des positions abracadabrantes des parents qui tentent de motiver Félix à se comporter comme un chien.