A partir de 9 ans • Dans les précédents épisodes, on suivait une petite fille pas comme les autres, la jeune Amélia S. Perrance et son chat tout noir, Capitaine Suie. Aux dernières nouvelles, ils ont quitté Londres, où elle a vécu jusque-là, orpheline, entre foyer d’accueil cauchemardesque et aventures pas toujours roses. Recueillie par le Père Noël et Mary, sa nouvelle amoureuse, après son appel au secours désespéré, elle vit désormais au 7, rue des Rennes, à Lutinbourg.
Elle est enfin sauve mais… Pas toujours facile de s’intégrer dans une nouvelle école et encore moins quand elle est peuplée d’élèves-lutins très méfiants des humains et où les matières enseignées sont aussi mystérieuses et surprenantes que la « drimwickerie », le pilotage de traîneau, les cours de bonheur ou la fabrication de jouets. De plus, elle se retrouve accusée de vouloir détruire Lutinbourg par le Père Vodol, le pire rival du Père Noël qui l’a prise en grippe, ou carrément d’essayer d’anéantir Noël par l’horrible Lapin de Pâques. Là, ça commence à se gâter sérieusement.
Amélia va devoir se trouver des alliés pour sortir de cette situation. Ces alliés de circonstance ne pas toujours ceux auxquels ont pourrait s’attendre…
Noël décalé
C’est le troisième Tome de cette trilogie drôle et décalée: ce volume arrive après « Un garçon nommé Noël », et « La fille qui a sauvé Noël ».
On suit le parcours initiatique de la jeune héroïne rencontrée dans le Tome 2, qui se retrouve encore une fois au centre d’un complot de créatures improbables et de situations souvent hilarantes et qui va devoir apprendre à s’en sortir seule ou presque.
L’auteur nous présente un univers de Noël bien à lui, pas vraiment proche des contes traditionnels et c’est tant mieux. On y retrouve pêle-mêle un Lapin de Pâques complètement vicieux, des arbres qui parlent, des lutins, des cours de pilotage de traîneaux etc… Un peu de folie, beaucoup de magie et des situations catastrophiques dont Amélia va devoir se sortir. Outre le courage et la détermination, les valeurs mises en avant dans cette aventure sont le rapport aux étrangers (l’étrangère ici sera Amélia, seul humaine à Lutinbourg), l’accueil et l’acceptation de la différence. Un message qui fait fortement écho à la société actuelle.
Les nombreuses illustrations de Chris Mould rythment le roman et donnent un visage aux nombreux personnages, drôles et dynamiques. On rit beaucoup pendant ce roman farfelu et décalé, et on se laisse parfois émouvoir, mais on ne s’ennuie jamais.
Qui a testé?
La cousine S. à 10 ans. Elle est fan de la série.