Les fantômes affamés

A partir de 10 ans • July Chen n’est pas très populaire à l’école. En ce « mois des fantômes affamés », elle tente de se faire remarquer par les enfants de sa classe en utilisant son don, mais rien y fait. Oui, parce qu’elle a un don: July voit les fantômes depuis son enfance. Son père, lui, n’y croit pas et ne veut pas entendre parler de cette bizarrerie, alors July s’est résignée à faire comme si ça n’existait pas. Pourtant, elle les voit bel et bien. Tous les jours. Même à l’école. Et justement aujourd’hui, l’un d’eux est particulièrement insistant. Il s’appelle William et clame qu’il n’est pas vraiment un fantôme. Plutôt une âme en perdition, dirait-on. Ravi de réaliser que July l’entend et le voit grâce à ses yeux yin-yan, il insiste pour qu’elle l’aide à rassurer sa mère, lui dire qu’il va bien. Son corps, lui, est à l’hôpital entre la vie et la mort, après un énième incident. July accepte de l’aider et c’est le début d’une aventure hors du commun, hors du commun des mortels même. Quelque part entre la vie et la mort, entre les fantômes affamés qui traquent William, les créatures qui escortent les fantômes, Heibai Wuchang, la terrifiante gardienne registres des âmes, la porte des enfers et quelques raviolis tordus, July va devoir faire un choix cornélien pour ne pas contrarier l’univers et ne pas perdre son nouvel ami. Le destin des deux enfants est lié au-delà de ce qu’ils peuvent soupçonner.

Cette BD au rythme effréné s’inspire de plusieurs légendes chinoises, dont une qui raconte que pour que l’univers converse son équilibre, pour tout être qui entre dans le grand registre de la vie, un autre doit le quitter. Une naissance égale une mort. La légendaire Heibai Wuchang est chargée d’escorter les âmes vers le monde « d’en dessous ». Le mois des fantômes affamés est une fête célébrée dans plusieurs pays d’Asie dont Singapour, la Chine, la Malaisie, Honk-Kong ou encore l’Indonésie, dont est originaire l’autrice et illustratrice. On navigue avec plaisir entre mythologie chinoise, fantastique, un peu d’horreur, de suspense et une grande leçon d’amitié.

Points forts

Graphisme 90%
Histoire 100%
Pédagogie 100%
Ludique 100%

Qui a testé?

Z. à 11 ans. Elle a beaucoup aimé découvrir un peu ces légendes à travers cette aventure.

Les images

La fiche

Remy Lai

Rue de Sèvres

16 euros