Sale temps pour les licornes

A partir de 4 ans • Il était une époque où les licornes n’avaient pas la belle vie: elles n’étaient ni les idoles des petites filles, ni des créatures respectées et protégées par le monde de la magie, non, vraiment, rien de tout cela. Elles étaient chassées et utilisées par les humains à des fins vraiment peu glorieuses, à tel point qu’un jour, une jeune chasseuse de Sibérie capturait la toute dernière des licornes. Dès le lendemain, telle une vulgaire marchandise, elle fut utilisée comme gain lors d’une partie de poker et devint la propriété d’un marin pêcheur, qui vit dans sa corne un parfait harpon à baleines. Mais les eaux glacées eurent raison de la santé du pêcheur. Devenue inutile, elle fut revendue à un aristocrate. Il l’employa comme arme lors de duels à l’ancienne. Les performances de la pauvre licorne laissant à désirer, il s’en débarrassa. De perche d’athlète à marteau-piqueur, en passant par porte-manteau ou clé de coffre fort pour un cambrioleur, la triste bête servit tous les caprices de ses propriétaires et en vit de toutes les couleurs. Jusqu’au jour où, enfin, quelqu’un cessa de se demander comment l’exploiter et la ramena là où elle vivait autrefois, heureuse et libre. Loin des hommes, quoi. 

La licorne à contre-emploi

Complètement à contre-courant de la mode rose et pailletée des licornes de ces dernières années, celle-ci ne mène clairement pas une vie idéale. On rit de son sort et de l’enchaînement sans fin des situations ubuesques dans lesquelles elle se retrouve : à chaque page, un nouveau propriétaire et une nouvelle galère.
Les courts textes parfois un peu évasifs sont les accroches des illustrations: ils laissent volontairement toute la place aux images et à l’imagination des enfants pour compléter les infos en observant ces scènes folles et colorées.

A bien y réfléchir, on peut y voir un message sur la cruauté des hommes envers les animaux mais on peut aussi bien rester léger, au premier degré, et trouver tout cela très rigolo. Après tout, les licornes, ça n’existe pas.